25 avril 2020 - mot du jour : redémarrer

La politique est comme conduire une voiture. J’adore les comparaisons imagées, je vous préviens.

Oui, je disais, la politique, c’est comme la conduite. Dans tous les points de vue.

Par exemple, nous avons des conducteurs qui mettent le clignotant de gauche mais qui tournent à droite. Je ne vous donne pas l’exemple équivalent chez les politiques, il suffit de vous souvenir des réformes entreprises il y a quelques années avec un premier ministre, des ministres soi-disant de gauche.

Allez ! je disais que la politique c’est comme conduire une voiture. Il y a des règles, des lois, des codes, comme le code de la route. Un chauffard qui ne voit pas de radar, ni de contrôle sur la route appuie bien sur le champignon pour aller bien au-delà de la vitesse limitée. Un politicard … ? c’est à vous de juger. Même quand il est pris en flag, il dément « c’est des bulls-shits ». Ah voilà une autre comparaison, « bullshit et casserole ».

Bon, je vous ai dit qu’il faut pas me laisser planer sur les nuages de l’imagination, le résultat c’est la digression…

Ah ! oui, redémarrer.

Depuis un certain temps, on parle de redémarrer. Moi aussi, je suis d’accord, je n’attends que cela.

On parle de la nécessité de redémarrer. C’est nécessaire, bien sûr, indispensable et même inévitable.

On parle de la contribution pour le redémarrage. En ce qui concerne la contribution, j’ai coché toujours présent. En fait, la contribution c’est dans mon ADN, mon deuxième prénom même, c’est bien Con-hic- tribution.

Mais pour retourner à ma première image de la politique et de la conduite, redémarrer après une période de crise, c’est comme une voiture qui s’est arrêtée nette au milieu d’une marre de boue ou bien en montant une pente, ou bien suite à une panne, à cause du conducteur, pour ne pas dire le chauffard, et de sa conduite inappropriée, inadaptée, inconsciente, nonchalante, je ne trouve pas l’adjectif qui colle bien ici, … je résume à cause du conducteur maladroit et/ou inconscient.

Avez-vous déjà rencontré un conducteur engouffré (embourbé) dans la boue qui, vous voyant passer, avec un sourire embarrassé vous prie de l’aider à redémarrer sa voiture en la poussant pour sortir de la boue ? Il vous remercie même avant que vous vous décidiez.Il fait recours à votre solidarité. 

Et vous, vous et moi, nous, nous sommes solidaires et quand on titille notre fibre solidaire on ne peut que contribuer, je l'ai déjà dit, c'est génétique chez nous ! On met les mains dans le cambouis, ou plutôt les pieds dans la boue.

On pousse la limousine et on s’engouffre. On pousse encore, on s’engouffre encore plus.

-          Allez ! un peu d’effort, les gars ! un peu de bonne volonté, bon sang ! 

 Essoufflés, nous poussons. Fatigués, nous concentrons toutes nos forces dans les bras et dans les jambes. Elle commence à bouger, m... . On sent les premiers centimètres. Ça y est ! elle va redémarrer ! elle va se remettre en marche ! encore un effort supplémentaire ! elle va repartir. Nous sommes contents. Je dirais même plus, nous sommes satisfaits … on est utile.

Entre temps, le chauffard démarre la voiture, appuie sur le champignon et reprend sa route. En guise de remerciement, il fait un signe de main. On attendait qu’il s’arrête pour nous embarquer ? ben, non. Il a déjà ses passagers qui n’ont pas bougé le petit doigt pour le redémarrage mais qui en profite pour se mettre en marche tranquillement. Dans son rétroviseur, le chauffard ne voit que ses passagers privilégiés. Eclaboussés de boue, épuisés, nous, nous sommes bien derrière lui, des point noirs, lointains dans son rétroviseur. Nous sommes les dernières cordées. Il nous a déjà oubliés et s’il fait un signe de main. Ce ne serait pas pour nous remercier, mais sans doute un bras d’honneur.

Dans ces cas-là, comme toujours, nous avons le sentiment d’avoir été enc… pardon ent... restons polis ... escroqués.